About Love Tome 1 (en deux parties) de Nadège Roy

Résumé :  Féminité oubliée et responsabilités obligées, Norah vit sur la fonction pilote automatique depuis plus d’un an. Lorsque sa meilleure amie lui offre un voyage à New York afin de retrouver la femme qu’elle est, elle est loin de se douter de ce qui l’attend.

Une rencontre imprévue, puissante et totalement excitante viendra bouleverser le plan qu’elle s’était fait, celui de ne plus ouvrir son coeur à qui que ce soit.

Ne voulant plus jamais ressentir ce vide immense qu’a laissé la perte de l’homme qu’elle aimait, ces deux semaines, parsemées de moments exaltants et cocasses, la pousseront à se redécouvrir, à jouir de la vie, et de bien d’autres choses…



Je tiens à remercier l'auteure, Nadège Roy, pour ce Service Presse et pour sa confiance.

  • Editions Ediligne
  • Sortie avril 2020
  • Lien d'achat : Partie 1 cliquez ici / Partie 2 cliquez ici
  • Romance érotique


Ce qui m'a frappée en premier lors de ma lecture, c'est la plume fluide de l'auteur. Capable de passer de moments tendres tout en sensualité à des instants plus drôles. Malgré qu'elle s'efforce de donner des détails sur les lieux, les personnages et les événements, ceux-ci sont dosés de façon à poser l'histoire sans nous ennuyer.

Il y a de nombreuses expressions en "canadien". Elles m'ont fait sourire parfois. Rire tout au plus. Souvent même, énormément plu. "Tomber en amour". Cela sonne si vrai, quelle chute délicieuse que celle de se laisser tomber dans les bras de l'amour.

L'auteure a su nous mener, nous, autant que Norah, son héroïne, sur des chemins que nous n'avions probablement pas pensé au départ devoir emprunter.

Norah, a 38 ans, photographe, maman de trois enfants adolescents, devenus sa priorité depuis le décès de leur papa. Rongée par la douleur de la perte de l'homme qu'elle aimait, qu'elle considérait comme son meilleur ami, son confident, elle va mettre sa vie entre parenthèses, se consacrant exclusivement à sa survie et surtout à ses enfants. Elle est terrée dans ses nouveaux principes par un sentiment de culpabilité qui l'assaille dès qu'elle se laisse un peu aller à essayer de vivre.

Elle a fait le choix, plus ou moins discutable, de ne plus exister en tant que femme. Elle ne veut plus s'attacher à un homme, plus jamais. La peur d'une nouvelle perte ancrée au creux de son ventre.

Lorsqu'elle a touché le fond, abattue par la tristesse et la sensation de solitude, elle a pu compter sur son amie, Maryse. Elle n'a pas la même personnalité que Norah, c'est une célibataire endurcie, qui ne s'attache pas et ne veut pas d'enfants. Romancière de métier, elle va pousser Norah à retrouver la femme qu'elle a sciemment endormie au fond d'elle. Elle va la forcer par le biais de petits défis, plus loufoques les uns que les autres, à sortir de sa zone de confort durant le séjour de quinze jours à New York qu'elle lui offre. Nous devrions toutes avoir dans nos vies une Maryse et ses folies…

Les enfants partis pour l'été chez leur grand-mère paternelle, Norah peut difficilement refuser, elle se laisse finalement convaincre que cela lui fera du bien de se retrouver un peu, se ressourcer et consolider la femme forte et indépendante sans attache qu'elle veut être à partir de maintenant. Or, rien ne va se passer comme elle l'avait prévu. A commencer par la façon dont son amie l'a enregistrée à l'hôtel et la découverte de Hulk l'affreux (impossible de vous en dire plus sans vous spoiler, à vous de le découvrir…).

Sa rencontre avec cet inconnu dans l'ascenseur va la perturber, elle, sa peau et sa féminité endormie bien au-delà de ce qu'elle voudrait. La troublant au point de commencer avec lui, sans même le vouloir le jeu du chat et de la souris, encourageant, sans le vouloir cet homme.

Carter m'a énormément touchée par sa tranquillité bienveillante qui cache des blessures et des douleurs plus profondes. C'est un "vrai gentil", il s'en cache un peu sous son arrogance. Ses bras entièrement tatoués, ses airs de dur et les cicatrices qu'il arbore souvent sur son visage et les jointures de ses mains sont là pour nous faire dévier de qui il est au fond.

Bien que l'auteur ai fait le choix de nous donner peu de chapitres du point de vue de Carter, je les ai trouvés parfaitement intégrés, au bon moment.

Leur rencontre m'a fait penser à un orage d'été. Celui qui nous prend par surprise, nous fait ressentir des émotions contradictoires. Au début c'est agréable parce qu'on ne s'y attend pas, le sentiment de découverte est grisant. Puis les éclairs déchirent le ciel et la peur, celle que nous ne contrôlions plus pendant une seconde, nous frappe comme le bruit du tonnerre à nos oreilles. La chaleur que le soleil nous faisait ressentir est encore là, mais déjà tranquillement effacée par la pluie fraîche.

Norah va lutter contre ce que cet homme, qu'elle ne cherchait pas, ne voulait surtout pas, ni lui ni un autre d'ailleurs, va lui faire ressentir. Avec ses mots, sous son regard et son toucher il va réveiller la femme qui sommeille et qu'elle refuse de laisser renaître. Norah va tanguer entre la légèreté, le bien-être que Carter essaie par tous les moyens de lui apporter et l'entêtement de sa décision prise au plus profond de sa fragilité.

Comme un effet miroir, l'émotion qu'elle voulait tant il y a une année et qui l'a plongée dans la culpabilité est exactement la même qu'elle va s'interdire aujourd'hui.

Tout au long de la lecture l'auteure a glissé des moments, signes du destin. Elle a télescopé leurs vies de la plus belle des façons. J'ai été émue aux larmes à plusieurs reprises en les découvrant.

Malgré l'attitude de Norah que Carter ne comprend pas, il faut dire qu'elle s'est appliquée à lui en dire le moins possible, il va faire preuve d'une compréhension, d'une patience qui m'a percutée en plein cœur. Il mettra sa souffrance de côté à chaque fois que celle de Norah se réveillera, se contentant du peu qu'elle veut bien lui donner.

J'ai ressenti la bataille intérieure de Norah, je me suis mise à sa place, à ce que je ferais dans sa situation. La douleur m'a fait chavirer à plusieurs reprises, ma conscience me criait que ce n'était pas juste vis-à-vis de Carter et de sa souffrance à lui, et malgré tout j'arrivais à comprendre les réticences de Norah.

En fermant le livre j'avais envie d'appeler toutes mes amies, épouses, mamans pour leur dire de ne jamais oublier la femme qui se cache derrière les centaines de "chériiiiieeee" et les tonnes de "mamaaaaaaans". Avant d'être "épouse de" ou "maman de" nous avons été et sommes des femmes. N'oubliez pas de nourrir la personnalité et l'indépendance de cette femme, ses envies, ses désirs, ses besoins, ils sont compatibles avec les autres rôles.

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