HAKON de Matthieu Biasotto

Résumé : On a tous nos petits défauts. Håkøn en a un paquet, dont deux qui sortent du lot : il baratine du matin au soir, dans sa vie perso comme au boulot. Et, allez savoir pourquoi… il souffre d’une inexplicable phobie des suppos.

Ce suédois hétéro jusqu’au bout des ongles est prêt à tout pour assumer un père tout à fait spécial et se sortir de la galère. Au point de sauter sur l’emploi de ses rêves, comme publicitaire dans une agence en vogue et un peu singulière : une entreprise ayant la réputation de ne recruter que du personnel gay. Qu’à cela ne tienne, Håkøn est prêt à tout, quitte à se glisser dans la peau d’un homo.

L’imposture n’est pas une sinécure, surtout lorsque Suldrün, la fille du patron déboule pour tout compliquer. Cette tornade aux cheveux roses et au caractère bien trempé trouve ce grand blond aux yeux clairs carrément suspect…

Combien de temps Håkøn pourra-t-il duper son monde ? Suldrün ira-t-elle au bout de son intuition ? Jusqu’où est-il prêt à aller pour la santé de son père ? Et surtout… pourquoi y a-t-il une licorne sur la couverture de ce livre ?




Je tiens à remercier l'auteur, Matthieu Biasotto, pour ce Service Presse et pour sa confiance.




C’est avec une joie non dissimulée et une impatience non moins pressante que j’ai pu retrouver la plume de Matthieu Biasotto! Autant le dire d’entrée, Hakon a été un pur bonheur à lire et c’est un vrai plaisir de vous partager mon ressenti! 

Rien que le prologue et les déboires hallucinants D’Hakon dans sa salle de bains et j’étais déjà dans l’ambiance. (Ma gorgée de café n’a pas survécue à mon fou-rire!) Rien que ce prologue et j’étais déjà conquise, pour ce qui est du reste... j’ai abandonné l’idée de finir ce fameux café! 

Je vais tenter de planter le décor. Hakon est un jeune homme en théorie bien sous tout rapport. Créatif dans la publicité, il a à son actif une campagne célèbre qui a marqué les esprits. Mais ca c’était avant! Quand nous faisons la connaissance de ce trentenaire suédois au physique de basketteur scandinave, il traine la mouise comme un boulet! Il enchaine les petits boulots très peu gratifiants et les situations personnelles dantesques. Hakon a fait de la mythomanie une deuxième nature par la force des choses. Pour faire face et s’en sortir (et parce que c’est toujours plus facile), il n’a d’autre choix que de systématiquement s’arranger avec la vérité. Pourtant sa situation devient de plus en plus tendue, presque critique. Une seule échappatoire se profile à l’horizon : ce nouveau travail qui lui permettrait de s’extirper des galères. Ce ne sera pas une mince affaire puisque l’entreprise qu’il vise, Djupe, a la réputation de n’embaucher que des hommes, gays de préférences! Qu’à cela ne tienne, Hakon, drapé dans un semblant de dignité qui lui faisait défaut, décide d’épouser cette cause et joue le tout pour le tout! Il va enfiler à nouveau le mensonge comme une seconde peau et se faire passer pour ce qu’il n’est pas. La fin justifie les moyens dit-on... Si cela peut améliorer son quotidien et celui de son père, il est prêt à ce sacrifice. (tant que son fondement ne souffre aucune forme d’intrusion, cela va sans dire!) Un plan presque parfait, n’est-ce pas? Presque étant le mot-clé... car un petit détail imprévu vient perturber le programme : Suldrün, la fille du patron et l’effet qu’elle lui fait! Saura-t-il résister ou sera-t-il fatalement démasqué?

Le roman est à l’image de son personnage, une pépite qu’il faut parcourir et dont il faut tourner les pages pour s’apercevoir de ce qu’il recèle. Sous toutes les strates d’humour et de situations cocasses se cache un petit bijou. Car oui Hakon, est d’une beauté, d’une bonté qui vous touchera en plein coeur. La première impression est assez particulière, je vous l’accorde, Hakon tient plus du poissard façon Pierre Richard que du héros romantique! C’est un menteur patenté qui semble incapable de se confronter à la sincérité. Malgré cela, tout ce qu’il fait n’a qu’une finalité et je vous laisse le soin de le découvrir tant l’histoire d’Hakon en vaut la peine. (Sa rencontre avec Suldrün pourrait bien être le déclic qui le déciderait enfin à agir en homme bien... ou pas!). 

Ce que je peux néanmoins vous dire c’est qu’Hakon, ainsi que tous les personnages d’ailleurs, m’a profondément ému, au moins autant qu’il m’a fait mourir de rire. Ce roman est un tout superbe pour qui se laisse tenter à lire entre les lignes. C’est une romance décalée à l’humour déjanté et cash, mâtinée d’une pointe de suspense qui fait la patte de l’auteur. Un récit où la plume grisante de Matthieu Biasotto mène son lecteur d’une sensation à une autre en un éclair, vous faisant passer de l’hilarité à une tension torride, bouillonnante et vous achève dans l’émotion la plus prégnante en l’espace de quelques lignes. C’est tout simplement un roman avec ce supplément d’âme, de sensibilité et de justesse qui me fait dire : encore!!

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