Implacable Déchéance de David Morel

 
Résumé : Quand Abel arrive à Cocytia, il est rongé par la tristesse d’avoir perdu ses amis. Le garçon est loin de se douter qu’il s’apprête à traverser les cercles des Enfers, dans une ville où les habitants pleurent des larmes de sang.

Quand folie et vengeance sont tout ce qui vous maintient en vie, que devenez-vous ? Et sans l’objet de votre vengeance, la folie ne ferait-elle pas de vous le monstre que vous pourchassez ?

Venez découvrir les Luciphanies ! On attend que vous pour commencer !


D'abord thriller, puis comédie noire, Implacable Déchéance vous invite à plonger dans les ténèbres, entre folie et mythologie, et à vous en délecter.


Je tiens à remercier l'auteur, David Morel, pour ce Service Presse et pour sa confiance.



Je dois vous avouer que ce style n’est normalement pas de tout mon domaine de prédilection. Alors, vous me demanderez «pourquoi avoir choisi cette lecture» ? Et bien, tout simplement parce que l’auteur a su attiser ma curiosité et aussi parce qu’il a présenté son œuvre avec tellement de conviction et de sincérité que j’ai été tentée de franchir le pas. Verdict : j’ai passé un moment sous tension et dans le suspense total mais je ne suis absolument pas déçue du voyage. Je me suis laissée prendre au jeu et j’ai apprécié découvrir cet univers particulier. Petite précision, c’est une lecture qui doit se faire dans le calme et non sur un coin de table entre les devoirs des enfants, le repas et le conjoint… Bref, afin de bien capter les subtilités qu’offre le récit, il faut être pleinement concentré dans sa lecture et être prêt à glisser dans ce monde parallèle, gorgé de folies. 

Bien que le sujet soit difficile et sombre, l’auteur à une plume très fluide, facile à lire, les pages se tournent sans même qu’on s’en rende compte. Malgré les références bibliques et la mythologie, je n’ai pas du tout décroché ni perdu le fil de l’histoire. La première partie du roman donne le ton, pose les fondations de ce récit à l’atmosphère étrange, intrigante et surnaturelle. Cette lecture est comme la traversée d’une maison hantée dans un parc d’attractions. On passe par différentes émotions et surtout on croise la route de personnages qui foutent carrément les jetons, qui glissent le doute en nous. Mais le plus déstabilisant c’est qu’on ne sait plus à qui faire confiance, qui suivre. La deuxième partie prend une toute autre dimension, l’intrigue se fait encore plus prenante, plus ardue et vient le moment des révélations. Après avoir traversé les épreuves (et il y en a un sacré paquet) aux côtés d’Abel et Dario nous avons enfin accès aux coulisses, à leurs âmes. 

La noirceur d’âme de Dario donne froid dans le dos. Je voudrais préciser que certaines scènes sont effectivement violentes et sanguinolentes mais à aucun moment on ne tombe dans le trash ou le gore. C’est donc tout à fait supportable pour les lecteurs (comme moi) qui n’ont pas l’habitude de lire de la dark romance. 

Abel est un ado contraint de quitter ses amis et de déménager pour les projets professionnels de son père. C’est perdu et sans repères qu’il arrive dans ce nouveau collège. Le personnage d’Abel a une évolution impressionnante au fil des chapitres. Pratiquement chaque chapitre est une épreuve, un obstacle à surmonter (la lecture n’est donc jamais monotone). D’un ado chétif il devient un jeune homme qui, bien entouré, reprend goût à la vie et affronte ses démons, la vengeance coulant dans ses veines. Ce qui ne tue pas rend plus fort, non? Ou peut-être que cette vengeance tourne à l’obsession et devient alors votre propre folie… Notre deuxième héros est Dario, qui derrière son sourire est l’incarnation du mal. Comme on dit chez moi, il n’est clairement pas tout seul dans sa tête. Il est convaincu que sa foi, aussi démente et surdimensionnée soit-elle est réelle. Qu’il est habité par une force qui le pousse vers des missions plus sadiques les unes que les autres. Et là, coup de chapeau à l’auteur parce que ce personnage est pensé à la perfection. Prise dans la lecture, j’avais moi-même envie ou besoin de croire à ses théoriques démoniaques. Peut-être que se convaincre que les folies de Dario sont réellement dictées par une force divine, aide à accepter ou du moins à tolérer son attitude satanique. Dario est la première personne à qui Abel va accorder sa confiance, il est si différent de lui et en même temps si complémentaire. Là où Abel est timide et taiseux Dario n’a peur de rien et à toujours quelque chose à dire. Bref, il voit en lui un ami, peut-être un frère… en tout cas quelqu’un sur qui s’appuyer. Cependant, Abel est loin de se douter que cette rencontre va faire chavirer son existence. Et puis au milieu de toute cette aliénation, il y a Caroline, cette charmante demoiselle toute pétillante, pleine d’humour et de joie de vivre. Caroline donne un petit coup de positivisme au récit et ça fait vraiment du bien. J’avoue que ce petit morceau de romance au milieu des ténèbres m’a beaucoup plu. Cette petite parenthèse est tombée à pic pour reprendre son souffle avant le sprint final. 

Surtout, n’oubliez pas le principe de la maison hantée et méfiez-vous des apparences! Bonne lecture!

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