Solveig de Matthieu Biasotto

 
Résumé : Voilà 4 ans que le matricule 1610 n’a rien dit. Pas un mot depuis son procès ayant fait couler beaucoup d’encre en Alaska. Celui qu’on surnomme « la Tombe » a encore 24 mois à purger dans le silence. Sauf que l’ombre du passé le rattrape, une sombre menace qui change la donne et nécessite un aménagement de peine en urgence. À condition que Solveig se soumette aux évaluations de la psychiatre œuvrant au centre correctionnel.

Une formalité. Une rencontre. Une lutte.

Le docteur Slater a la réputation d’être redoutable. Sixtine se fait un point d’honneur à ne libérer aucun prisonnier avant l’heure. Sans doute une manière pour elle de conjurer les jours noirs qui ont entachés son début de carrière.
Alors, quand elle se trouve en charge d’un détenu très particulier cherchant à taire son passé, elle s’engage personnellement à ne pas revivre les traumatismes qui la font tant souffrir.

Mais il se pourrait qu’au contact de l’énigmatique Solveig, Sixtine prenne le risque de s’enfermer dans la psyché d’un homme dont l’histoire ne laisse pas indemne. Une fois prise au piège, trouvera-t-elle en lui, la clé qui la libèrera de ses propres chaînes ?

Je tiens à remercier l'auteur Matthieu Biasotto pour ce service presse et pour sa confiance.




La première ligne du résumé annonce « une romance psychologique lente, profonde et intense ». Je ne pourrai donc pas jouer la carte du « je ne m’y attendais pas », mais cet avertissement combiné à la plume, que je sais puissante et addictive, de Matthieu Biasotto aurait dû doublement m’alerter…

J’ai vécu cette lecture pratiquement en apnée tellement le récit est prenant. J’avais l’impression d’être dans la même cellule que Solveig, en captivité et de devoir me battre pour rester en vie. C’est haletant, une vraie course contre la montre à la recherche de la vérité et des secrets que cachent Solveig et Madame la psychiatre. 

Solveig est le matricule 1610, son silence est son seul rempart entre la réalité et les ténèbres de cet univers carcéral. Il n’a d’autres choix que de s’endurcir, de se forger un corps et un esprit pour faire face à la violence de cette prison devenue, pour lui, un véritable coupe-gorge. J’ai éprouvé de l’empathie envers Solveig qui nous comptait le récit de sa vie. Je me suis prise à cautionner la violence de Solveig. C’est difficile à expliquer mais j’avais vraiment cette sensation et surtout ce besoin de le couvrir quoi qu’il fasse, quoi qu’il tente pour se libérer de ses chaînes. 
Sixtine, la psychiatre attitrée de cet enfer au milieu des magnifiques paysages de l’Alaska n’a pas connu un début de carrière très glorieux. Pour conjurer le sort et surtout par vocation elle met un point d’honneur à analyser chaque dossier de prisonnier qui arrive dans son cabinet. Quand le détenu 1610 est obligé de lui remettre son destin entre les mains, son monde vacille. 

Dès les premiers chapitres et jusqu’au bout, c’est une fusion d’adrénaline et d’angoisse qui m’ont guidé dans ce roman. Entre les murs de cette prison c’est l’enfer et l’auteur nous emmène dans ce monde violent et sans pitié avec des mots qui percutent et le talent de narrateur qui colle à la griffe de Matthieu Biasotto. Une plume qui a obligatoirement un impact sur les ressentis. Une plume qui peut être ferme et poignante mais aussi sensible et délicate. J’aurais voulu lire plus vite pour arriver plus vite au dénouement et en même temps la durée de chacune des étapes, de chacun des rebondissements était juste parfaite. Comme d’habitude on ne ressort pas indemne des lectures de l’auteur et Solveig ne fait que confirmer la règle. J’espère que vous prendrez le temps de vous poser avec ce roman et de découvrir la lutte et les vérités de Solveig et Sixtine. Bonne lecture!


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