Myrmécia - La cité aux 10 000 lumières de Anna Wendell

Résumé : Dystopie - 405 pages

Ange Barraco, l’un des hommes les plus riches et les plus influents de notre monde, se retrouve confronté à l’insupportable. Dès lors, sa mégalomanie va prendre un tournant décisif. D’égoïsme inconditionnel, il va se proclamer sauveur de l’humanité. D’échecs en succès, il va affronter la folie croissante de notre société, tout en domptant la sienne, afin de donner vie à un projet à la hauteur de ses ambitions. Ainsi va naître Myrmécia, une cité bâtie sur le modèle parfait des fourmis. Pour cela, il va franchir des lignes interdites, frôler l’immoralité et supporter la haine de ceux qui ne comprennent pas sa vision.

Hazel se réveille au cœur de cette cité utopique, bien longtemps après le Grand Cataclysme. À travers de multiples épreuves, la jeune femme découvre que plus rien ne ressemble à son existence d’avant. Perdue dans les entrailles de notre Terre, elle va faire face à d’étonnantes rencontres, mais aussi à de terribles secrets.

Mais toutes les vérités sont-elles bonnes à avouer ? Myrmécia, la cité aux 10 000 lumières, en apportera peut-être la réponse.

Je tiens à remercier les Editions Elixyria pour ce service presse et pour leur confiance.

• Editions Elixyria
• Sortie le 23 mars 2022
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• Dystopie

J’aime beaucoup la dystopie mais il est vrai que j’en lis assez peu finalement. Peut-être simplement par manque d’occasion. Alors évidemment quand l’une de mes auteures favorites sort de sa zone de confort et si essaye, c’est une véritable aubaine ! Et je dois tout d’abord saluer la performance, Anna a non seulement relevé ce défi avec brio mais elle a réussi son pari car c’est un « étrange coup de cœur » pour moi! 

« Étrange coup de cœur » ? Pourquoi « étrange » me direz-vous ? Tout simplement parce que j’ai véritablement adoré ce roman, tout ce qu’il a suscité, la manière dont Anna a construit son récit, des personnages forts, avec cette plume toujours aussi addictive bien évidemment mais ça m’a laissé cette étrange sensation que le pire va plus que probablement arriver… Anna a tellement ancré les racines de sa dystopie dans le réel que nous connaissons, que cette projection même porteuse d’espoir sur la forme, est glaçante sur le fond… Un « étrange coup de cœur » car cette lecture me pousse un peu trop à réfléchir à des perspectives que je ne suis pas encore capable d’envisager. 

Myrmécia est l’utopie d’un multimilliardaire, Ange Barracco, qui, à la suite d’événements particulièrement traumatisants, envisage la toute proche fin du monde. Sur le modèle des colonies de fourmis, il imagine une cité souterraine ou tout ne serait qu’ harmonie. Plus de guerre, plus de jalousie ou de méchanceté viscérale puisque, comme ses amies les fourmis, chacun tiendrait une place au sein de la communauté, chacun aurait uniquement son rôle à jouer, le tout sur un pied d’égalité… On va suivre son parcours sur de longues années tout ce qu’il entreprend pour sauver un peu de l’humanité. En parallèle à Myrmécia, dans un futur indéfini, nous faisons la connaissance de Hazel. La jeune femme, même si elle n’avait pas eu une vie facile, gardait un optimisme et une volonté de vivre pleinement. En s’éveillant dans cet endroit inconnu, ses croyances vacillent… Elle découvre une cité dont elle n’a pas les codes, elle va devoir faire preuve d’un courage immense pour s’adapter. C’est à travers ses yeux que nous aussi, nous allons découvrir et décrypter venir Myrmécia, l’œuvre d’Ange. Le misanthrope mégalo aurait-il vraiment réussi son utopie ?… 

Ce roman est vraiment très singulier. Il m’a procuré des sensations fortes et des émotions intensément contradictoires. Tout y est extrêmement travaillé, tellement que ça en devient possible, plausible, réel… Anna Wendell m’a soufflée par son imagination débordante, où chaque détail est pensé avec une précision quasi millimétrée. Et que dire de cette fin, si ce n’est que jamais je ne l’ai vue s’esquisser ? Myrmécia, la cité aux 10 000 lumières est une histoire surprenante à bien des égards mais surtout c’est un roman qui vaut plus que la peine qu’on s’y confronte, une dystopie que je recommande absolument!