Le Théorème de la Licorne de Gina Dimitri


Résumé : 
Selon le théorème de la licorne, ce n’est pas parce que personne n’a jamais vu de licorne que les licornes ne peuvent pas exister.

Selon moi, le Prince Charmant est une licorne comme les autres. Je ne dis pas qu’il est un mythe. Je dis seulement que je ne l’ai pas croisé…

Jusqu’au jour où je fais la rencontre d’Aristarkh Lvov. Ou, pour être exacte, de sa Majesté Impériale Aristarkh Vassili Aleksandr Lvov.

Il est roi, je n’ai rien dune princesse. Une histoire comme la nôtre, cela ne s’est jamais vu. Néanmoins, si on se fie au théorème de la licorne…



Je tiens à remercier l'auteure, Gina Dimitri, pour ce Service Presse et pour sa confiance.




Le titre et le résumé annonce la couleur. Rien qu’avec ça j’étais conquise d’avance! Vous voulez que je vous dise? Et bien c’est encore plus que ça. Preparez-vous à passer un pur moment de bonheur ponctué de douce dinguerie et d’émotions fortes! Un roman où vous allez mourir de rire très souvent mais qui sous couvert d’humour déjanté cache une profondeur que vous n’attendez pas. 

Je vous présente donc Mlle Davos, Crépine de son prénom (oui je vous confirme qu’elle ne le vit pas forcément bien tous les jours!). Dotée d’un sens « aigu » (catastrophique) des convenances, d’une capacité à faire face dans toutes situations approchant le niveau moins 50, Crépine est l’une des domestiques du château des Colombines en Vaasie (un des Royaumes Oubliés). Sa particularité physique a fait d’elle une paria toute sa vie mais qu’importe tant qu’elle peut compter sur « Mamie Crêpe ». Elle se satisfait de son sort et de sa condition, il faut dire que son travail est plutôt tranquille puisque le château n’est investi qu’occasionnellement.

Mais il était une fois un jour où tout se complique, celui où sa Majesté Impériale Aristarkh Lvov, roi de Vaasie, débarque au château sans s’être annoncé. Crépine n’aura pas droit au refrain « Un jour mon prince viendra » des contes de fées. Ou alors la version trash! Parce que si le roi est effectivement le plus beau spécimen mâle qu’elle ait pu croiser, il n’a rien de charmant. Et ce qu’il va lui proposer est tout bonnement inconcevable , sauf que Crépine n’aura pas le choix de refuser. 

Ce que j’ai adoré dans ce roman c’est qu’il possède plusieurs facettes. En surface c’est drôlissime, les situations et les personnages sont farfelus voire ubuesques dans certains cas. Mais si on gratte un peu le vernis, un message plus profond transparaît. L’humour décalé de Crépine laisse supposer que tout glisse sur elle, comme si rien n’avait jamais d’importance, de prise sur son moral. Pourtant derrière ses mots, on peut facilement ressentir son mal-être. Elle suscite plutôt la méfiance et le rejet que l’admiration, pour faire front elle entretient une image un peu timbrée (avec quelques tendances schizophréniques, je dois dire!) pour que rien ne l’atteigne... si ce n’est peut-être Aristarkh. Au delà de son comportement aux limites de l’acceptable, c’est avant tout un homme touchant et sincère qui ne souhaite réellement qu’une seule chose. Il s’y prend très mal, c’est un doux euphémisme, mais il est prêt à tout. 

L’auteure n’est pas coutumière du genre pourtant elle s’en sort remarquablement bien. Elle a une plume aussi inclassable et antithétique que les petites voix dans sa tête le laissent sous-entendre. Fraîche, spontanée et hilarante tout autant que profonde, intense et grave. Un savoureux mélange qui fait de cette lecture un parfait instant de plaisir livresque. Une romance plus qu’originale qui n’entre dans aucune case! Mais à quoi bon vouloir tout mettre dans des cases? Juste foncez!



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